Me voilà reviendu, histoire de montrer que je ne suis pas restée ces derniers temps sans rien faire !

J'ai décidé de m'attaquer à une question que je me pose depuis un certain temps : comment colorer le bois à coeur et donc sans cire ni brou de noix. Le buis, que j'utilise en grande majorité, est le bois que je préfère travailler entre tous mais il reste très clair et, si il n'est pas suffisamment veiné, il peu rendre un peu fade. Me voilà donc à l'assaut du net, véritable mine d'or pour ce type de recherche. J'arrive un dégoter une technique qui semble presque gardée comme un secret de grand-mère tant les descriptifs sont vagues : elle consiste à utiliser de l'acide nitrique.

1ère étape : En trouver ! Une demi journée à écumer une série de magasins, de quoi devenir neurasthénique lorsque l'on a déjà du mal à aller faire ses courses. Les vendeurs qui tentent de me convaincre que je dois confondre avec l'acide citrique ou me renvoient à la seule droguerie de la ville, fermée définitivement depuis peu... Je me replie donc une fois de plus sur mon ordi, dégotant le précieux liquide sur une droguerie en ligne.

2ème étape : Faire la bague "cobaye" qui ira faire trempette dans le bain d'acide.

La voici, la voilou ! Miss tortue a mis quelques jours à prendre forme. Sans cire : c'est fade. Avec la cire (j'ai essayé puis reponcé après) : ça reste encore tristounet.

3ème étape : On d'assure d'avoir l'équipement nécessaire car d'après ce qui est énoncé : oui l'acide nitrique est quelque peu plus dangeureux que le liquide vaisselle et d'après ce qui est constaté par bibi : les vapeurs qui s'en dégagent sont quelques peu violentes.

On admirera le spécimen affublé d'un magnifique casque de chantier gracieusement prêté par le fiston. Le premier qui se moque...

4ème étape : Suivre la recette ! Mettre l'acide dans un récipient et y ajouter quelques petits clous par exemple (cela ne marche pas avec tous les métaux )ou encore une pièce de centime. A faire en extérieur car le liquide va bouillonner dru et des vapeurs oranges vont se dégager.

Forcément, les enfants n'ont pas leur place à côté de nous lorsque celà se produit, logique mais sait-on jamais. Les miens étaient derrière la fenêtre de la cuisine et ont assisté, médusés, à la disparition totale de la pièce de 1ct.

En parallèle, dans un autre récipient, on fait chauffer de l'huile de lin avec un peu d'essence de térébentine. Température : environ 50°C (merci maman pour ton thérmomètre à stérilisateur).

Une fois que l'acide nitrique a cessé toute réaction avec le métal, on plonge la bague dedans (pas avec les doigts...). Quelques secondes suffisent. On plonge ensuite la bague dans le deuxième bain fait avec l'huile de lin.

Voilà ce que ça donne. Sur cette photo, la coloration est inégale faute à un ponçage insuffisant : la cire à du rester à certains endroits. J'ai donc reponcé et fait un deuxième bain.

Et voilà la bébéte qui a fini son bain et qui a pris quelques couleurs.

L'atelier de l'apprenti chimiste.

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